Ba écoute, c’est vrai qu’au début j’y ai cru moyen à ton histoire, genre surtout n’importe quoi mais je prête pas mes affaires…
…ou alors y a des auréoles au creux de l’emmanchure ou la braguette a été forcée de l’intérieur, les trucs que t’avais oubliés et qui te reviennent à la gueule en cas d’état des lieux inopiné.
Et puis bon, après tout pourquoi pas…
La biture à l’ambassade, cette manie de tout travailler à l’enclume, cette fascination ambigüe que tu as toujours manifestée pour la popeline ( plus encore si mercerisée), la Gauloise « maison », ton rapport à l’argent…
Pour qui te connait un peu, autant de détails qui sonnent vrai ! Ah merde tu me fais douter !
Et pi on sent le vécu, j’ai moi mm éprouvé cette sensation de fraîcheur au niveau des mollets une nuit d’avril où l’envie de pisser m’avait sorti du confort douillet de ma tente.(Cirque de Gavarnie, 1976)
Pareil pour l’enchaînement « je m’endors / je me réveille », c’est qq chose que je vis au quotidien. (parait que c’est un signe de bonne santé)
Troublant aussi la précision de l’heure, pas vers 5h ou aux alentours de 4h et demi moins 5, non, 4 :24 ! C’est qd mm pas gratos ça !
Même la disparition de l’enclume, c’est tellement gros que ça s’invente pas !
Reste les opulents nichons de la sous-préfète… n’étant pas comme toi un habitué des cercles de pouvoir, je ne dispose que des dessins de Dubout pour évaluer l’authenticité de ta description.
Gros comment les nichons ?
Lavausseau, curieusement que des pancartes à demi effacées pour y aller, mais un bien beau coin qui mériterait que des gens célèbres y soient nés.
Et la Jurassique de réparatures par – 2° en plein vent, plus que très bien ! Très vroum !
J’avais embarqué le Philippe N. et ses 2 drôles dans la balade, pas très chauds au départ et total emballés à l’arrivée !
(Donc c’est bon, tu t’en sors bien, t’auras pas à me rembourser le ptit coup de merlot que je me suis fait offrir.)
PS : La pédale du milieu c’est bien la pédale de frein mais sauf sur les vélos.
Deux personnages : Thierry et Jacquot
Je n'ai plus les deux courriers de départ mais en gros, dans le premier, je lui donnais l'ordre d'aller voir un spectacle gratuit à Lavausseau ( bled où je suis né) et que s'il n'était pas content, je lui rembourserais sa place
Il m'avait donc remercié du tuyau et m'annonçait qu'il irait voir Theatr'group. Dans le même mail, il me demandait aussi si je pouvais lui prêter mon costume Armani, pour aller à un non-mariage le 14 Juillet.
Salut,
J'aime bien quand t'es obéissant comme ça...Loin de moi l'idée d'en profiter bien sûr... mais j'avoue que.... quand même.... à l'occasion...enfin, bref !
Quand à mon fameux costume Armani, ignore tu donc son funeste destin ?...
Ne sais tu pas que lors d'une soirée à l'ambassade de Coulonges sur l'Autize, sans doute passablement éméché comme il est d'usage en ces circonstances, j'ai faussé la pochette de mon vêtement en frôlant cette grosse conne de sous préfète, aux nichons pourtant si réputés ?
Quelle déception ! Tant et si bien qu'une fois rentré chez moi tant bien que mal, mauvaise idée je te l'accorde, me voilà à l'enclume muni d'un faible marteau, bien décidé à réparer l'outrage.
Mal m'en pris, fichtre.
Car soudain, sous mes assauts répétés, voila t'y pas que la popeline de sous couche, sans doute gorgée à burne des gaz de la soirée ( pas de rapports avérés avec la sous préfète pour l'instant ) me pète au nez ( idem )
Fou de rage pour ainsi dire , j'obtempère alors à l'appel du sommeil ( il est quand même environ 4 h 24 ). Je dors..... Je me réveille...... Un peu..... Puis à l'abri des regards, je sirote une bonne Gauloise de ma fabrication.
Tout ragaillardi comme tu peux l'imaginer, direction l'atelier d'un pas alerte ( ce qui n'allait pas de soi la veille, à ce que m'a raconté plus tard, un des loufiats de la réception - médiocre - qui m'aurait, parait il, convaincu que la pédale de frein était toujours celle du milieu ).
Et là, en lieu et place de la scène de la veille ?....Rien !!!!
Plus rien ! Le costume, le marteau et encore plus fort, l'enclume... Rien ! Il ne restait rrrrrien. Mais alors rien de rien, j' te jure. Même pas un petit tas de cendres. Et ncore moins de fumée.
A peine un léger courant d'air, peut être, au niveau des mollets, que dans la précipitation j'avais oublié de couvrir ne serait ce que d'un modeste pyjama.
Je n'ai pas cherché plus loin. C'était déjà assez pour un début de fin de soirée : ils m'emmerdaient. Tous. Y compris surtout, Dondon avec ses beaux souliers.
Quand aux remboursements que j'en escomptais, la Maif a cru bon de vérifier mes dires et après une enquête qui se voulait pointue, assortie d'un recoupement des faits assez inhabituel pour la commune, la sentence a été, pour faire court, que je l'avais dans le cul.
Enfin une bonne nouvelle !
Non, je déconne.
Ça m'a fait de la peine bien sûr, un peu comme la peine pour un ami cher, trop tôt disparu avec la promesse de te rendre ton pognon.
Je suis bien seul maintenant. Et dépourvu de beaux habits, n'en déplaise.
Bien sûr malgré cet épisode, j'ai toujours eu la classe, c'est le moins qu'on puisse dire .
Et d'ailleurs puisque tu me parles d'emprunt de fringues et de classe, je pencherais plutôt, si j'avais bon gout, pour me parer d'un non costume si j'étais invité à un non mariage....
Par contre si ça peut te dépanner, je peux regarder s' il me reste des Rollex mais j'ai bien peur que maman a donné le reste aux lapins.
Bon, c'est pas le tout, il est 14 h 30 et ma sieste est pas faite....
Au début, on voulait vous montrer des lampes, oui des Bricolages de Lux qui sont visibles à l'atelier mais aussi disponibles à la vente.
Après on a eu envie de se marrer, ah non, c'était peut-être avant... et là, forcément, ça prend une autre tournure.
Puis nous est apparu tout un tas de "choses", même Jésus !
Et prochainement, une discussion de Thierry avec un ami, ça promet !
Parce que des trucs à vous montrer, c'est pas c'qui manque...
Là, il va vraiment falloir une explication ! On ouvre quoi, les ateliers ou les lampes ?!
Suite à cette grande enquête, notre expert Fleury Paul-Gavin conclut :
"Nous affirmons que le lampadaire 23508, un des rares si ce n'est l'unique spécimen resté en France - et peut-être dans le Monde - récemment restauré par les Ateliers Quitté - Bricolages de Lux, provient de la Manufacture Générale des Lampes et Eclairages Industriels Naphta et Electriques, dite La Magdeleine à Epinal et a été produit sous le Second Empire."
Je n'ai qu'un mot à dire : BRAVO !
